Vendredi 10 novembre au Vallon de Landivisiau, les scolaires ont assisté à la représentation de « Paul, Louise, Suzy et moi », récit théâtral passionnant, qui interroge les conventions sociales d’hier et d’aujourd’hui.
Vendredi 10 novembre au Vallon, à la veille des commémorations de la Grande Guerre, Cécile Morel-Chevalier, directrice du service culturel, et Daniel Pervès, adjoint à la culture de Landivisiau, ont accueilli les scolaires venus assister au récit théâtral « Paul, Louise, Suzy et moi ». Les élèves venaient des collèges Saint-Louis de Châteaulin, Saint-Joseph de Plouescat et du lycée du Léon de Landivisiau.
Paul devient femme
Cette pièce intime à la narration poétique, violente, quelquefois crue mais jamais surjouée, plonge le public dans les angoisses d’un jeune soldat, blessé sur le front de 1914, Paul, qui préfère déserter plutôt que de rejoindre son régiment après une blessure et six mois de guerre, et d’une femme, Louise, prête à tout pour garder son mari. Avec l’inconscience de la jeunesse, le couple choisira le travestissement pour Paul qui deviendra Suzy pendant près de dix ans. Dix ans d’épanouissement transgressif et une longue dégringolade qui les perdra.
Timéo, en classe de troisième à Plouescat, a dit comprendre « la peur de la guerre, le refus de vouloir y retourner même si je ne sais pas si j’aurais fait les mêmes choix que ce couple ».
© LE TELEGRAMME 14/11/2023