Publié le 2 mai 2025
À Landivisiau, un mini camp américain a trouvé place au lycée du Léon
Ce mardi 29 avril 2025, un mini camp américain s’est installé pour la journée au lycée du Léon de Landivisiau. Il s’agit-là du prolongement d’un travail sur le thème « Mémoire et citoyenneté.

Certes, il y a les cours d’histoire, des films, des reportages, mais les témoignages de vive voix, les expositions n’ont pas la même valeur. Aussi, mardi 29 avril 2025, dans le cadre d’un travail sur le thème « Mémoire et citoyenneté », un mini camp américain a trouvé sa place au sein du lycée du Léon de Landivisiau.
Quand en novembre 2024, à l’occasion de la cérémonie de la Flamme de la mémoire, sur le parvis du monument aux morts, Éric Salaün, proviseur, rencontre Gilbert Jézéquel et sa compagne Dominique Pouliquen, l’idée de prolonger le travail initié en cours est une évidence. « Il s’agit de faire découvrir aux jeunes un pan de l’histoire, au travers d’une collection d’objets. Cela va nous permettre de découvrir le destin des soldats et participer de la sorte au devoir de mémoire », expliquent-ils.

Tente, jeep, barda du soldat…
Gilbert Jézéquel et Dominique Pouliquen ont, en effet, rassemblé en l’espace de vingt ans une large panoplie d’objets, relative à la période 39-45. « On s’est uniquement focalisé sur le côté américain. La Jeep était notre première acquisition », poursuivent-ils. La tente et le barda nécessaire à la vie des soldats sont venus enrichir cette collection, ainsi que quelques pépites. Dominique Pouliquen présente ainsi une bague et en explique la raison d’être : « Les femmes achetaient cette bague dès qu’un fils, un mari partait à la guerre. Le nombre d’étoiles était fonction du nombre de proches partis. La couleur de l’étoile changeait ensuite, si l’un d’eux décédait ».

Les souvenirs indélébiles de Maurice Khadime
Et pour compléter l’histoire, c’est le témoignage de Maurice Khadime, qui a interpellé les jeunes lycéens. Malgré ses 96 printemps, sa mémoire est intacte. Ancien agent de liaison d’un réseau de résistance, il égrène les souvenirs. « C’est émouvant de l’écouter », souffle Maïlys. « Mon arrière grand-père ne parlait jamais de cette période ». Envie d’oublier peut être mais « au vu de ce qui se passe aujourd’hui autour de nous, je me dis queje ne voudrais pas que cela se reproduise », conclut la jeune fille.
© Le Télégramme 30/04/2025